En 1916, le commandant Raynal envoyait, du fort de Vaux submergé par les gaz, son dernier pigeon voyageur.
Cent ans plus tard, les gazouillis de l'oiseau symbole de Twitter portent la voix des jeunes générations. D'ailleurs, ceux qui ont vu "Le Vaillant" s'élever dans l'air méphitique du champ de bataille avaient le même âge que leurs descendants de 2016 adeptes des tweets pianotés sur smartphones.
À sa patte, le bizet portait un message concis griffonné sur un morceau de papier. On y comprend en quelques lignes l'enfer vécu par les soldats, l'urgence de la situation, le désespoir aussi.
Un siècle s'est écoulé, les deux professeurs d'Histoire Nicolas Czubak et Jérôme Dumont ont fait le pari fou, original en diable et assurément génial de "tweeter" la Bataille de Verdun. Histoire, à l'heure où l'on parle sans cesse de transmission aux plus jeunes, d'intéresser ceux-ci à ce moment crucial de l'Histoire de France.
(...) Au final, tout y est : les célébrités et les anonymes, les unités d'active, de réserve, de territoriaux, les aérostiers, comme les aviateurs, les Français et les Allemands. des soldats auxquels on ne peut s'empêcher de s'identifier. Cet ouvrage, c'est l'histoire écrite au scalpel dans la boue du Champ de Bataille, un récit haletant à hauteur d'hommes.