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LIBRAIRIE 1914-1918 Boutique en ligne du Mémorial

Journal d'un soldat 1914-1918 : Recueil des misères de la Grande Guerre

(Code: LIBLIV0488)
EN RUPTURE
Joseph Prudhon
Présenté par Eunice et Michel Vouillot
L'Harmattan
Collection "Mémoires du XXe siècle
2010 - 308 pages

28,50 €
422g

Avec ses camarades d'infortune, Joseph a vécu pendant quatre ans, enterré dans la boue, sous les obus, sous les bombes et les gaz. Tous, ils ont subi la rigueur des hivers et la fournaise des étés ; ils ont mangé du pain moisi et de la nourriture avariée ; ils ont subi des brimades et des marches épuisantes ; ils ont été exposés aux épidémies ; ils ont ausii fraternisé dans la douleur. Dans son journal, Joseph critique le commandement : "Ce n'est pas la peine de payer ces gens-là pour nous commander de la sorte, le premier venu aurait plus d'intelligence. Pauvre peuple" ! Comme tous ces combattants, il a côtoyé la mort et la dévastation, il a perdu des êtres chers et des amis, il a vu tomber des hommes et a fini par préférer la mort à une vie de misère ! Joseph a tenu son journal chaque jour jusqu'à son retour du front, témoignage poignant de ces années de malheur. l'amour de sa jeune épouse l'a aidé à tenir : "Quand est-ce que je trouverai mon bonheur délaissé ?". 13 février 1918 : "Si au moins la terre se retournait avec tout ce qu'elle porte, la guerre et les misères, au moins, seraient finies pour les martyrs, et les plaisirs aussi de nos bourreaux, nos assassins."

Joseph Prudhon (1888-1952), jurassien, est mobilisé avec ses trois frères, laissant seule leur mère veuve : elle perdra un de ses fils sur le front d'Argonne en octobre 1918. Marié depuis six mois, il est mobilisé le 3 août à Besançon et affecté au 5ème régiment d'artillerie de campagne comme soldat de 2ème classe. Il combattra sur tous les fronts et occupera différents postes : conducteur servant de batterie, téléphoniste et réparateur de lignes de téléphone à partir du 17 novembre 1914 ; excellent cavalier, il soignera les chevaux et guidera des officiers en reconnaissance, dans les lignes, sur le front, à partir de mars 1915. Il sera cité pour sa bravoure le 29 octobre 1918.